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Ce départ vers l’Ecosse lundi 12 Mai, dont nous étions 41 à bénéficier, fut le premier à se faire sans le président de notre association, Henri Hydrio, à l’origine des projets de sorties culturelles. Malgré son décès brutal, il a pu se réaliser sans difficulté grâce à Marie-Françoise, son épouse, assurant l’intérim de direction et à Annick et Marc Gâteau qui ont repris efficacement en charge l’organisation et la gestion de ce voyage en Ecosse.
Notre premier contact avec la terre écossaise fut un peu rude en raison d’un premier atterrissage raté et d’un second encore déséquilibré par un coup de vent. Mais le soleil et la douceur qui nous ont accueillis et accompagnés toute la semaine, ont vite effacé cette première impression. Le dynamisme et la chaleur de nos guides Marie et Carole qui nous ont transmis de manière vivante leur connaissance et passion pour leur patrie d’adoption, a rendu cette découverte de l’Ecosse agréable et instructive.
Notre périple à travers ce pays nous a amenés à remonter le long de sa côte est d’Edimbourg jusqu’à Aberdeen en passant par la région boisée du Perthshire, puis à nous diriger vers les Highlands en suivant la vallée de la Spey et en longeant d’Inverness à Fort William une partie des lochs du Great Glen et du canal calédonien reliant la Mer du Nord à l’Atlantique. De là, nous sommes remontés un peu plus au nord-est pour visiter l’Ile de Skye avant de redescendre à travers la vallée de Glencoe vers Glasgow au sud-ouest et de repartir vers Edimbourg après une halte à Stirling.
Jour 1 : Edimbourg
Au bord de l’autoroute vers Edimbourg, se dressent deux sculptures monumentales de têtes de chevaux, les Kelpies, appartenant à la mythologie écossaise, mais symbolisant ici, pour leur créateur Andy Scott, le passé industriel et agricole du pays où le cheval de trait avait un rôle essentiel dans la production de richesses.
Au nord de la ville, près de l’estuaire de la Forth, nous avons profité d’un point de vue sur les trois ponts de la ville, chefs d’œuvre d’ingénierie : le Forth Bridge à usage ferroviaire, deuxième plus long pont à poutres Cantilever au monde (2500m) construit entre 1882 et 1890 ; le Forth Road Bridge, pont routier doublé d’une passerelle piétonne datant de 1964 ; le Queensferry Crossing, pont routier à haubans ouvert en 2017.
Notre entrée dans Edimbourg s’est faite par sa nouvelle ville, surnommée l’Athènes du Nord, au plan géométrique aéré, construite entre 1767 et 1850 pour répondre aux problèmes de surpeuplement et salubrité de la vieille ville. Les maisons au style néoclassique géorgien uniforme et de même hauteur y longent des rues surélevées et possèdent des étages en sous-sol destinés à l’origine aux petites mains et artisans. Elles entourent souvent de vastes places ou de grands jardins réservés aux habitants du quartier.
Le jardin botanique royal créé en 1670 au palais d’Holyrood par le Docteur Balfour pour étudier les vertus des plantes médicinales, a été transféré sur son site actuel dans l’ouest de la New Town en 1820. Aujourd’hui, cette institution a pour vocation l’étude et la conservation des plantes dont elle possède près de 2 000 700 spécimens de 13500 espèces différentes originaires du monde entier. Nous avons ainsi pu admirer sa collection de rhododendrons, ses plantes de rocaille, ses grands conifères et séquoias, son arboretum, sa forêt d’essences écossaises, ses murs de verdure, ses buissons fleuris et sa colline à la végétation chinoise importée du Yunnan. Nous avons également parcouru les jardins de démonstration à destination du grand public et des étudiants.
L’après-midi, nous avons visité à pied la vieille ville médiévale d’Edimbourg aux bâtisses très hautes, resserrées et séparées par des ruelles (les closes) et des cours intérieures, qui s’étagent jusqu’au pied du château. En déambulant, nous avons traversé le cimetière de Greyfriars fondé par Marie Stuart où la statue de Bobby le chien porte témoignage de sa fidélité à son maître dont il veilla la tombe durant 14 ans, puis poursuivi vers Grassmarket historiquement marché aux bestiaux et lieu d’exécutions publiques, mais aujourd’hui espace de festivités bordé de pubs dont les vitrines rappellent le passé macabre du lieu et en particulier, l’histoire de Maggie Dickson ayant survécu à sa pendaison pour infanticide et finalement graciée.
En passant par l’ancienne rue des couturières Victoria Street aux façades colorées, nous avons rejoint le Royal Miles (succession de quatre rues) qui mène jusqu’au château. Nous avons pu y voir la Mercat Cross qui attestait d’un droit de marché accordé par le roi, servait aussi de lieu de proclamations et jouxtait le Tolbooth, à la fois mairie, chambre de justice et prison, dont seul reste l’emplacement marqué au sol (cœur de Midlothian). A son côté, s’élève la cathédrale gothique St Giles (la biche est l’emblème de St Giles) qui a été bâtie sur le site d’une église cruciforme du XIIème dont restent les quatre piliers normands de la Tour carrée et la flèche. Elle a été plusieurs fois agrandie et remaniée, en particulier après la Réforme écossaise menée par John Knox qui y exerça son ministère dans les années 1560.
Le château d’Edimbourg se dresse sur un piton de basalte qui domine toute la région et est un des plus anciens endroits fortifiés d’Europe. En effet, dès 900 avant JC, des hommes y établirent un fort de colline en raison de sa position stratégique. De l’époque romaine à 640, le fort dénommé Dun Edin fut occupé par les Votadini, puis jusqu’en 960 par les Angles qui anglicisèrent son nom en Edimbourg. Enfin, le fort passa aux mains des Saxons sous le règne de Malcom II en 1018 et devint résidence royale sous le règne de Malcom III (1058-1093). Au cours des siècles suivants, une chapelle dédiée à Ste Marguerite, des appartements royaux et un grand hall de réception furent construits. Le château demeura résidence principale royale jusqu’au règne de Jacques V (1513-1542) qui préféra alors s’établir dans le palais d’Holyrood plus confortable. Après cela, il fut utilisé comme forteresse et prison militaire ainsi que lieu de conservation du Trésor Royal et des archives. Au cours de son histoire, le château a été attaqué à 26 reprises et a changé plusieurs fois de mains pendant les guerres d’indépendance avec pour conséquence d’énormes destructions et reconstructions successives. Les défenses du château ont évolué au cours des siècles avec l’adjonction de la batterie en demi-lune avec ses sept canons (Seven Sisters), la porte fortifiée de Fogg et les batteries d’Argyll et de Dury. De nos jours, une partie du château a toujours une vocation militaire et est placée sous l’autorité d’un gouverneur.
Jour 2 : Arbroath, Dunottar, Crathes et Aberdeen
Notre itinéraire de ce jour nous fit passer près de Scone qui fut la capitale de Kenneth Mac Alpin. Ce dernier réussit à unir les royaumes Picte et Scot en 843 et devint le 1er roi d’Ecosse en s’asseyant sur la pierre de destinée sur laquelle tous les rois se firent couronner jusqu’au XIIIème siècle.
Un arrêt à Arbroath, petit port de pêche, nous permit de découvrir le lieu où les nobles réunis dans son abbaye signèrent en avril 1320 la déclaration d’indépendance écossaise, prenant la forme d’une supplique adressée au pape lui demandant de reconnaitre Robert 1er Le Bruce roi d’Ecosse.
A Dunottar Castle, nous découvrîmes les ruines d’un imposant château-fort campé sur un promontoire séparé de la terre ferme par un ravin. Ce château fut détruit en 1651-52 par les troupes de Cromwell qui pensaient y trouver les joyaux de la Couronne Ecossaise, heureusement exfiltrés à temps, puis reconstruit et confisqué à son propriétaire après sa participation à la rébellion jacobite de 1715.
Le château de Crathes se présente comme une maison-tour de granit en L recouverte de crépi, visible de très loin, au toit hérissé de tourelles, crénelages et cheminées qui réutilisent les canons décoratifs du château-fort comme symboles de pouvoir et richesse. L’aile d’entrée a été reconstruite en 1966 suite à un incendie. Le château est entouré de huit jardins clos d’agrément crées dans les années 1926-1930 bordés d’ifs taillés, d’un grand bois aux essences multiples et de terrains agricoles sur une surface totale de 240 ha. Il fut érigé au 16ème siècle par la Famille Burnett sur des terres octroyées par Robert 1er Le Bruce pour services rendus à la guerre et est resté dans la famille jusqu’en 1951, date du transfert à perpétuité de toute la propriété par son dernier propriétaire au National Trust. Il est remarquable par ses plafonds peints du 16ème-17ème siècle représentant des personnages, des animaux, des devises et des motifs héraldiques. L’olifant en ivoire (corne de Leys) accroché au-dessus de la cheminée serait un cadeau de Robert 1er Le Bruce.
La visite d’Aberdeen située à l’embouchure de la Dee en fin de journée nous fit découvrir une ville de granit grise et austère aux nombreux magasins fermés, très marquée par le déclin des industries pétrolière et gazière et la fin de la pêche baleinière. La municipalité a engagé de grands travaux pour réhabiliter et redynamiser son centre-ville. Quelques édifices anciens sont cependant remarquables : le clocher de l’hôtel de ville, la Mercat Cross et les différents collèges universitaires.
Jour 3 : vallée de la Speyside
Cathédrale d’Elgin
La cathédrale d’Elgin, appelée « lumière du nord », est un des chefs-d’œuvre de l’architecture gothique médiévale écossaise. Le premier édifice construit à Elgin en 1224 sur un ancien site chrétien picte du 9ème siècle, fut une simple église cruciforme avec quelques bâtiments conventuels. A la faveur d’un incendie qui la ravagea en 1270, l’évêque en profita pour la faire reconstruire sur une plus grande échelle et avec plus de splendeur. Les travaux durèrent 26 années. Autour de la cathédrale de 85 m de long, la seconde plus grande d’Ecosse, furent érigés, à l’intérieur d’un mur d’enceinte de plus de 800 m de longueur, de multiples bâtiments pour subvenir aux besoins de la vie quotidienne des chanoines avec des espaces dédiés aux jardins et au cimetière. Au cours des guerres d’indépendance, la cathédrale subit à plusieurs reprises des dégradations nécessitant des réparations. En 1390, elle fut incendiée et ravagée par le fils de Robert II Stuart, surnommé « le loup de Badenoch », ce qui lui valut d’être excommunié. Après l’incendie, des travaux de reconstruction furent entrepris pendant plus d’un siècle. L’abolition du catholicisme en 1560 amena de nouveaux saccages et elle fut progressivement laissée à l’abandon. Aujourd’hui, ne restent que des vestiges de la nef, une partie du chœur et des transepts, quelques gisants et tombes primitives enterrées, la salle du chapitre aux voûtes en palmier décorées de blasons et sculptures ainsi que le portail gothique ouvragé encadré de ses deux tours. Des vestiges de statues et chapiteaux échappés aux destructions de la Réforme mettent en valeur l’importance de la représentation du visage dans la sculpture médiévale. Ces visages aux expressions sereines ou effrayantes visaient à transmettre des messages moraux à la population. Le calme et l’immobilité des visages étaient associés à la paix intérieure issue de la connaissance de Dieu. Les expressions déformées par la terreur ou la dépravation avertissaient des dangers liés au pêché. Certaines sculptures témoignent d’un changement au Moyen-Age dans la représentation de la femme qui, de repoussante et associée au vice, devient celle d’une beauté sereine sous l’influence de l’amour courtois. D’autres restes de chapiteaux montrent des têtes d’hommes verts entourées de feuillages symbolisant le renouveau de la nature et protégeant du mal ainsi de nombreux motifs floraux et végétaux.
Visite de la distillerie Glen Moray
La fabrication du whisky ou eau-de-vie est évoquée dès le moyen-âge en Ecosse et pourrait avoir été introduite dans le pays par des moines missionnaires. Le whisky est fabriqué à partir d’orge, d’eau et de levure ; il en existe deux sortes : whisky de grain ou de malt (orge germée et séchée) ; ses caractéristiques diffèrent suivant le terroir et le climat des régions. La distillerie Glen Moray en activité depuis 1897 est une des 60 distilleries du triangle d’or du whisky de la vallée de la Spey. Elle produit du whisky single malt, c’est-à-dire provenant d’une distillation unique entièrement réalisée sur place.
Les étapes de la fabrication du whisky single malt sont : le maltage (trempage de l’orge pour obtenir la conversion de l’amidon en sucres, puis séchage) ; le concassage (broyage du grain entre deux rouleaux en un mélange appelé grist) ; l’empatage (mélange du grist à plusieurs volumes d’eau successifs à une vitesse contrôlée pour réactiver le processus de transformation de l’amidon en sucres ; récupération de ces eaux appelées moût) ; fermentation (refroidissement du moût avant de le verser dans une cuve où seront ajoutées des levures pour obtenir un liquide fermenté appelé wash avec taux d’alcool de 8,5%) ; distillation ( 1èredistillation dans un alambic à wash pour obtenir les bas-vins ; 2nde distillation dans un alambic à spiritueux pour obtenir un liquide incolore avec 70% d’alcool, le new make spirit) ; remplissage des fûts (new make spirit ramené à 63,4 % d’alcool ; utilisation de fûts de bois ayant contenu différents vins pour conférer au whisky des arômes différents) ; vieillissement (3 années obligatoires pour obtenir l’appellation whisky ; au moins 6 ans de garde à Glen Moray) ; mise en bouteille à la distillerie associée Glen Turner.
Jour 4 : Loch Ness et Urquhart
Cette journée a débuté par une excursion routière entre Inverness, la capitale des Highlands, située à l’embouchure du Ness (côte nord-est) et la petite ville portuaire Ullapool au nord-ouest qui nous a fait traverser des paysages sauvages et solitaires de montagne, landes et lochs d’une magnifique beauté.
L’après-midi a été consacré à une promenade en bateau sur le Loch Ness (L :38km ; l=1,6km ; P : 250m), deuxième plus grand lac d’Ecosse, qui nous a mené jusqu’au château d’Urquhart sur une de ses rives. La beauté sauvage du lieu et les eaux sombres du lac ont sans doute encouragé les superstitions liées à ce lieu qui remontent à l’époque de St Columba (6ème siècle). Ce dernier ayant croisé l’enterrement d’un homme attaqué par une bête aquatique alors qu’il pêchait, aurait demandé à un de ses disciples de nager jusqu’à l’endroit où cela s’était produit. Le monstre aurait aussitôt surgi et St Columba l’aurait fait fuir en faisant un signe de croix et lui ordonnant de retourner d’où il venait. Le soleil généreux de cet après-midi-là n’incitait pas à la crainte.
Le premier château d’Urquhart a été édifié par la famille Durward dans les années 1230 sur un promontoire pour contrôler la circulation sur le Loch Ness. Au 16ème siècle, le clan Grant qui en fit l’acquisition en 1509, y ajouta la maison forte, le mur d’enceinte et le pont-levis dont les ruines sont les plus imposantes aujourd’hui. Tout au long de son histoire, le château fut attaqué et changea plusieurs fois de mains pendant les guerres d’indépendance. Il devint même à un moment propriété royale administrée par des gouverneurs dont le fils de Robert II Stuart, le « loup de Badenoch ». Après la mort de ce dernier en 1405, le château subit les assauts répétés des Seigneurs des îles, les Mac Donald, qui en revendiquaient l’héritage. Le château essuya en 1689 par les jacobites son dernier siège qui échoua. Les troupes anglaises démantelèrent le château avant de le quitter en 1692. La visite des ruines du château nous a permis d’en saisir l’organisation de vie quotidienne.
Près de Fort-William, nous avons fait une halte pour admirer le sommet arrondi et parsemé de neige du Ben Nevis qui est le point culminant du Royaume -Uni (1344m).
Jour 5 : Eilean Donan et île de Skye
En route vers l’île de Skye, nous avons pris le temps de photographier le château d’Eilean Donan immortalisé par le film Highlander, édifié sur un îlot entre deux lochs. Complétement détruit pendant la rébellion jacobite, il a été l’objet d’une patiente restauration depuis 1920.
Skye ou île des brumes est la plus grande des Hébrides intérieures. Elle est facile d’accès grâce à deux ponts successifs reposant sur un rocher central construits en 1995. Son chef-lieu est Portree. Sa population est actuellement de 10000 habitants. La langue parlée majoritairement est le gaëlique écossais. L’économie locale tourne autour du tourisme, des distilleries et des pêcheries de saumons, crabes et langoustines. Beaucoup d’hommes quittent l’île pour travailler et nombreuses sont les femmes élevant seules leurs enfants. Ses paysages grandioses sont le fruit d’une intense activité volcanique et de l’érosion des glaciers. Autour de la vallée du Glen Sligachan, se dressent d’un côté les Black Cullins constituées de gabbro et basalte avec leurs crêtes hérissées de pics et de l’autre côté les Red Cullins de granit rose aux sommets arrondis couverts de végétation rase. Le plus haut sommet des Cullins est le Sgurr Alasdair (1009m). Les black Cullins ont 12 pics dépassant plus de 900m, appelés munros. Les pentes des Cullins étant abruptes, seuls des grimpeurs chevronnés peuvent les gravir. Au creux du Glen Sligachan, a été érigé un mémorial représentant les deux guides amis John Mac Kenzie et Norman Collie qui ont ouvert les premières voies vers les sommets des Cullins dans les années 1890.
Jour 6 : Vallée de Glen Coe, Loch Lomond et Glasgow
Le Glen Coe est une vallée étroite et encaissée, vestige de l’effondrement de la partie centrale d’un volcan, il y a 420 millions d’années. Elle est entourée de montagnes impressionnantes escarpées et dénudées à la beauté âpre et sauvage : les Three Sisters et le Bidean Nam Bian (1141m), point culminant du massif. C’est dans ce lieu que furent massacrés en 1692 tous les membres du Clan Mac Donald après trahison de leur hospitalité par les anglais, pour ne pas avoir prêté à temps allégeance au nouveau souverain. Un peu plus loin, la plaine du Rock Mount au paysage plus ouvert constitué de tourbières trouées de lochs ou torrents nous a montré les dangers de circuler dans un tel lieu aux brumes fréquentes et l’intérêt du port du Kilt (fait de laine graissée) qui permettait aux Highlanders de traverser ces marécages sans entrave.
Le Loch Lomond est le plus grand lac d’eau douce d’Ecosse (L :38km ; l=8km ; p :190m) creusé lors de la période glaciaire, il y a 20000 ans, dans une faille de schiste et grès tendre. Entouré de monts aux pentes douces et très boisées, il est un lieu touristique et balnéaire très prisé.
Alors qu’Edimbourg est la capitale politique de l’Ecosse avec le parlement, Glasgow, ville la plus peuplée (plus de 600 000 h), en est la capitale économique avec un tissu industriel très développé. Par le passé, la ville a bâti sa richesse sur la construction navale, les mines et le commerce avec les colonies (Tabac, sucre et rhum) après avoir approfondi le lit de la Clyde pour en faciliter l’accès à des bateaux plus grands. Après une longue période de déclin, l’économie s’est redynamisée dans les années 1980 avec une réorientation vers le tertiaire, la chimie et la technologie de pointe.
Son centre-ville, construit sur de petites collines, possède un cœur de ville médiéval, de nombreux édifices et monuments victoriens et de grandes avenues. Les murs aveugles des bâtiments récents ont été investis par des artistes dont les œuvres résonnent avec le lieu ou l’histoire de la ville. La cathédrale gothique St Mungo, la plus ancienne cathédrale d’Ecosse continentale, a été épargnée et réinvestie en 1560 par les tenants de la Réforme. La première église édifiée au début du 12ème siècle pour abriter le tombeau de St Mungo a été ravagée par un incendie et reconstruite avec deux étages du 13ème au 15ème siècle. Sa partie inférieure contient la tombe du saint avec une présence marquée des emblèmes décoratifs (l’arbre, l’oiseau, la cloche et le poisson) rappelant ses miracles. Beaucoup de décorations et d’autels ont été détruits par les Réformés, mais reste le beau jubé de pierre représentant les sept péchés capitaux sauvé par les artisans dont les blasons corporatifs ornent leurs bancs réservés.
Au musée des transports de Riverside, nous avons pu parcourir l’histoire de l’évolution de tous les modes de transport dans un environnement ludique parfois un peu confus demandant une démarche active de notre part.
Jour 7 : châteaux de Stirling et Blackness
Le château de Stirling se dresse sur un éperon volcanique haut de 75m qui permet de surveiller le gué de la rivière Forth et les voies d’accès vers les Highlands et les Lowlands. Le premier château a été édifié au 11ème siècle et est devenue résidence royale à partir du règne d’Alexandre 1er (1107-1124). Les bâtiments principaux datent du 15ème et 16ème siècle quand les rois Jacques IV et Jacques V le transformèrent en un palais renaissance plus confortable. Après 1745, le château fut transformé en caserne militaire et le resta jusqu’en 1964. Son importance stratégique en fit un lieu très disputé au cours des siècles et notamment pendant les guerres d’indépendance. S’y illustrèrent les écossais William Wallace (bataille de Stirling Bridge 1298) et Robert 1er Le Bruce (démantèlement du château après son siège gagné de 1314), mais aussi les anglais Edouard 1er (siège de Stirling en 1304) et Edouard III d’Angleterre qui le reprit et le reconstruisit dans les années 1330 lors de sa campagne militaire d’appui à la candidature d’Edouard Baillol au trône d’Ecosse. A Stirling, moururent deux rois Alexandre 1er en 1124 et Guillaume 1er en 1214, naquirent Jacques III en 1452, Jacques VI, fils de Marie Stuart en 1566 et Henri, fils de Jacques VI futur héritier du trône d’Angleterre en 1594 et furent couronnés Jacques V en 1513 et sa fille Marie Stuart en 1543.
La porte d’entrée donnant sur la cour intérieure surmontée d’une statue royale et encadrée par deux tourelles, la chapelle royale, les cuisines et le grand Hall de réception furent bâtis sous le règne de Jacques IV dont les appartements privés sont occupés actuellement par le musée régimentaire des Argyll et Sutherland Highlanders. Les appartements royaux avec ses vastes chambres et antichambres aux plafonds peints ou sculptés de têtes (Famille Stuart, empereurs romains, Hercule et fou du roi) et aux six tapisseries à la Licorne (emblème de l’Ecosse) furent construits sous James V et Marie de Guise autour d’une cour intérieure utilisée contre antre aux lions. La chapelle Royale fut dépouillée de son apparat catholique et restructurée par Jacques VI de confession protestante pour le baptême de son fils Henri.
Avant de reprendre l’avion, Marie, notre guide, nous a offert une petite halte sur le bord de la rivière Forth pour y visiter une forteresse en forme de bateau appelée Blackness Castle. Elle fut édifiée dans les années 1440 et refortifiée par des ajouts successifs de défenses pour contrôler la navigation sur le fleuve et servir de prison plus ou moins hospitalière suivant le rang social et les moyens financiers du prisonnier.
C’est avec un peu de nostalgie et de belles images dans la tête que nous avons quitté notre guide et l’Ecosse. L’ambiance bienveillante du groupe et le coaching réactif d’Annick et Marc ont participé grandement à la réussite de ce voyage malgré ses aléas (changement de programme et absence de guide une journée). La présence de Marie-Françoise a aussi été appréciée de tous.
Marie-Christine Marcon
Un grand merci à tous ceux qui ont apporté leur contribution photographique et à Thérèse Monnier qui a participé dans plusieurs sites à la collecte d’informations utiles pour la rédaction de ce compte-rendu.
Mille mercis pour toutes ces merveilleux récits,
descriptions et evocations de ce superbe voyage qui nous a réunis & enchantés!Comme tu l’as bien retranscrit et quel plaisir de retrouver tous ces jolis lieux typiques grâce à toi!
Tu as vraiment une belle plume!Excellent suite d’ été à toi, à bientôt au Moulin formidable rédactrice!Annick ,très touchée de ta remarque très agréable sur notre modeste participation qui fut un réel plaisir, le groupe étant si sympa!
Un grand merci pour ce formidable reportage qui nous fait revivre dans le détail les temps forts que nous avons vécus ensemble pendant cette semaine Ecossaise.
Tout y est : l’absence tant regrettée d’Henri, la présence courageuse de Marie-Françoise,la bonne ambiance dans le groupe , le temps exceptionnel (étions-nous vraiment en Ecosse ?), nos charmantes guides, chauffeur et merci à Marc et Annick pour leur accompagnement. Merci à Marie-Christine Marcon , Thérèse Monnier et à tous ceux qui ont contribué à ce beau compte-rendu.
Amitiés à tous et au plaisir de se retrouver à Saint Quay.
Quel travail Marie Christine !, Un grand merci à Toi pour la rédaction de ce compte rendu et à toutes les personnes qui t’ont apporté leur aide.
Bravo pour ce magnifique reportage haut en couleur et plein de rétrospectives historiques Merci à nos guides et j’oubliais une météo exceptionnelle Marc