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Résumé La Grande Pêche

LA GRANDE PÊCHE

Dès le début du 16ème, elle fut pratiquée à Terre-Neuve, par des bâtiments étrangers au Portrieux. Plus- tard, nos armateurs s’intéressèrent au grand voyage vers Terre-Neuve …….

Suite ………

Cette grande pêche se poursuivit en Islande ver 1850, les pêches en Terre-Neuve étant moins productives.

S’il fallait parfois 1 mois pour atteindre Terre-Neuve, 10 jours suffisaient pour gagner les lieux de pêche en Islande.

A Terre-Neuve, il s’agissait d’une pêche sédentaire exigeant des transports de matériel pour remettre en état pontons et baraquements ayant subis les rigueurs de l’hiver.

L’ensemble des tâches à accomplir exigeaient une main d’œuvre importante et, outre l’équipage, on embarquait une soixantaine d’hommes, si bien que seul les 3 mats pouvaient convenir à un tel voyage.

Bien sûr, ces déplacements vers Terre-Neuve exigeaient une préparation rigoureuse.

Il fallait réunir les provisions nécessaires pour abreuver et nourrir les hommes pendant 6 longs mois.

A titre indicatif, on trouvait dans les cales du navire :

  • 25 barriques de vin
  • 60 barriques de cidres
  • De l’eau douce certes
  • De l’eau de vie
  • Du sel
  • Des biscuits et des conserves de légumes, du bois et du charbon, combustibles destinés au poêle du poste d’équipage et au fourneau du mousse cuisinier.

Avant le départ, des formalités administratives étaient indispensables :

  • L’immatriculation des navires neufs
  • Visite d’armement des navires anciens, visites exigées par le tribunal de commerce

On procédait à l’embauche des hommes. Ils voulaient une somme variable et ils pouvaient s’équiper :

  • Vêtements de travail sombres
  • Matériel de pêche
  • Provisions personnelles
  • Nécessaire pour leurs couchettes

Le tout était serré dans une malle placée auprès de la couchette.

 

LA NAVIGATION :

 

Il existait des instruments dont la liste ci-dessous sera certainement incomplète

  • Astrolabe
  • Bâton de jacob
  • Boussole – octant et sextant
  • Le loch qui permettait de calculer la vitesse du navire
  • Et pour se préserver des dangers de la navigation, une certaine pierre noire

 

ARRIVEE à TERRE-NEUVE

 

L’abord en était dangereux, les brouillards épais et les glaces flottantes nombreuses.

L’équipage s’installait à terre, débarquait les provisions, le matériel qu’exigeait la remise en état des bâtiments (les chauffauds) qui abriteraient les travaux de préparation de la morue, les pontons, les mulots où l’on entassait le poisson en train de sécher sur les galets si la pluie intervenait.

 

Les huttes où les hommes se reposeraient pendant les rares heures de loisirs, avaient également besoin de quelques réparations et c’était le début de la pêche.

Certains traquaient le poisson avec des lignes, assis sur des tonneaux, face aux vents, d’autres embarquaient sur des chaloupes. 10 hommes étaient nécessaires pour manier la senne (filet). D’autres utilisaient des lignes, ils n’étaient alors par chaloupe, que 2 hommes assistés d’un novice.

Le poisson était tranché, salé à terre, puis séché sur les galets de la plage, les grèves.

La pêche était également pratiquée sur les grands bancs (morue verte)

Les navires étaient au mouillage en pleine mer.

La pêche se faisait à partir de chaloupes de 7 mètres de long. Chaque chaloupe était équipée de 2 lignes munies chacune de 4000 à 5000 hameçons, 16 à 20 pêcheurs par embarcation.

Le poisson était salé à bord, mais il était séché sur les galets du rivage.

 

L’ISLANDE :

 

Vers 1850, baissèrent les rendements de la pêche à Terre-Neuve.

On se tourna alors vers l’Islande. C’était moins loin, 2200kms, et 8 à 10 jours suffisaient pour atteindre les lieux de pêche.

La mer était dangereuse, agitée, brumeuse, charriant des glaces. Pour faire face à tous ces périls, il fallait un navire plus maniable, donc plus petit, et ce fût l’adoption de la goélette.

La pêche elle-même était différente. Elle s’effectuait à bord, d’avril à septembre. On laissait le navire plus ou moins dériver. Chaque pêcheur étant payé à la pièce, gardait sa langue de ses prises.

Le poisson était ébarbé et salé à bord, le foie soigneusement prélevé.

La vie des hommes était rude, les cadences infernales, aussi le retour au port était un soulagement pour chacun. Pourtant il n’était pas à la fin de l’opération, Il fallait vendre la précieuse cargaison.

 

LA VENTE :

 

Souvent après avoir touché terre, le 3 mâts (Terre-Neuve) ou la goélette (Islande) repartait vers Marseille et vers d’autres ports où la morue se vendait bien.

Au retour, l’embarcation se chargeait de fret (savons, huiles, vins, produits exotiques) très recherchés en Bretagne.

Il était plus simple de confier le produit de la pêche à des rabatteurs qui allaient à la Rochelle, Bordeaux, puis vers les ports espagnols et italiens.

Souvent, tous ne rentraient pas au port. Malheureusement les naufrages se produisaient aussi à proximité des côtes de France. Ce fût le cas de la Mouette qui revenait d’Islande. Elle fût abordée le 24 août 1896 et coupée en 2 par un charbonnier italien de 300 tonneaux. Sur les 24 hommes d’équipage, 11 seulement furent sauvés.

 

 

 

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