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Résumé Pêche cotière

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Au 15ème siècle, la marine connait en Europe un véritable essor qui n’épargne pas la Bretagne, connue depuis le Moyen âge pour la qualité de ses marins, de ses navires et la sécurité de ses estuaires.

A Saint Quay Portrieux, comme partout sur la côte, on a recherché un lieu abrité où les navires puissent mouiller en toute sécurité ……

 

….. suite de l’extrait

 

On s’est d’abord intéressé à l’anse de St Quay, mais cette dernière présentait de nombreux inconvénients. Elle s’ensablait et se trouvait exposée aux vents du Nord-Est. Le site fut abandonné au profit du Portrieux qui s’est révélé être un havre naturel favorable. Par sa situation, il est protégé des vents d’ouest et nord-est, protégé également par un cordon d’iles situées non loin de la côte.

Des batteries placées sur les hauteurs des falaises dissuadent les incursions de bâtiments mal intentionnés.

La rade est proche de la côte, ce qui favorise le déchargement et le chargement des navires. Enfin, même en cas de mortes eaux, le port est accessible au moins pendant 4 heures, ce qui est alors vraiment exceptionnel.

En cette période de croissance urbaine, il faut nourrir une population relativement dense dont l’agriculture ne parvient pas à contenter tous les besoins.

Le clergé s’en mêle, imposant près de 150 jours maigres par an où seule la consommation du poisson était autorisée.

Alors sur la côte la pêche se développe, et se succèdent, le long du littoral, les pièges à poissons.

Construits à partir d’entassements rocheux, de pieux, de layonnages, ils retiennent prisonniers, à marée descendante, les poissons qui ont le malheur de s’y attarder.

Il suffit donc de recruter deux équipes chargées sur 24 heures de récolter les malheureuses victimes à pêche abondante car en ces temps reculés la mer était poissonneuse. Ce posait alors le problème du transport qui n’était ni aisé ni rapide. Des sècheries permirent de conserver des excédents :

  • Sècherie voisine de la pointe de la Rognouse à Etables, qui s’étendait sur un vallon orienté au sud-est, assez éloignée des habitations.

Cette pêcherie fut cédée par le Duc de Penthièvre au Général de la paroisse d’Etables pour une taxe annuelle de trente livres versée chaque année le jour de la Sainte Croix.

A partir du 1er janvier 1964, cette rente fut versée aux Sœurs Grises de la Charité installées à Etables.

La pêche à pied ne concernait que les plus pauvres. Ils pratiquaient la pêche à la ligne, récoltaient avec des filets, crevettes et poissons plats, récupéraient sur les rochers les moules et les ormeaux, qui à l’époque n’étaient pas consommés par les plus riches.

D’après le procès verbal dressé par le représentant du roi à Portrieux en juillet 1726, deux pêcheurs à pied seulement sur 10, avaient un bateau, plutôt une barque, et pouvaient alors pêcher le maquereau avec quatre lignes et draguer huitres et moules.

La pêche côtière était plus fructueuse. Elle permettait de capturer les poissons des rochers, lieux, colins, raies et congres.

En cas de pêche abondante, en l’absence de commerces implantés à proximité, les épouses se chargeaient qui avec une charrette à bras, qui plus tard avec un vélo moteur, d’aller de maison en maison proposer la marchandise.

Tout cela n’était guère pratique.

Portrieux a dans les premiers, dès 1612, armé pour la grande pêche.

C’est une autre histoire !